Censorship Resistance

Si vous êtes dans l’espace crypto depuis un certain temps, alors vous avez peut-être entendu parler du terme de censorship resistance. Ce terme a plusieurs significations.

D’abord, la censorship resistance peut faire référence à la nature décentralisée du réseau blockchain. La décentralisation est le transfert du contrôle des systèmes centralisés vers les réseaux distribués. Avec la décentralisation, il n’y a pas d’autorité unique pour censurer les transactions sur les réseaux blockchain.

La résistance à la censure peut également faire référence à la caractéristique d’immuabilité de la blockchain. Cette caractéristique rend impossible à quiconque de supprimer ou de modifier des transactions une fois qu’elles ont été validées et placées dans la blockchain. Tout changement sur le réseau devra être approuvé par tous les nœuds du réseau.

Voici deux exemples de cas où le terme a été mentionné dans les médias grand public.

« Déployer la censorship resistance pour soutenir la décentralisation » (Bitcoin.com 5 janvier 2019)

« Qui a besoin de la censorship resistance ? Pas la plupart d’entre nous. » (Forbes 28 août 2019)

La censorship resistance est l’un des plus grands arguments de vente de la blockchain. L’idée est qu’aucune nation, société ou tierce partie ne peut contrôler qui peut stocker ou transiger sa richesse sur le réseau. Il n’y a pas d’autorité unique qui dicte les opérations sur le réseau distribué.

La résistance à la censure garantit que les lois qui régissent le réseau blockchain sont fixées à l’avance et ne peuvent être modifiées par quiconque sans consensus. Tous les nœuds participants du réseau doivent être d’accord pour que tout changement ait lieu sur le réseau. La règle de la majorité s’applique.

Par rapport aux systèmes centralisés, les systèmes décentralisés sont devenus préférables en raison de la résistance à la censure. 

Les systèmes centralisés traditionnels ont leurs avantages, c’est pourquoi ils ont duré aussi longtemps. Cependant, ils ont aussi leurs inconvénients. Par exemple, comme ils dépendent fortement de tiers ou d’intermédiaires, ils peuvent facilement être censurés en cas de besoin.

Par exemple, avec les systèmes centralisés, il est facile pour les gouvernements de geler les comptes des individus s’ils sont considérés comme des ennemis de l’État, les empêchant ainsi de déplacer leur richesse à l’étranger. Avec Bitcoin, il est presque impossible pour les gouvernements d’employer de telles tactiques pour amener les gens à se soumettre à un régime autoritaire. 

Il convient de noter que la censure des transactions sur les réseaux blockchain n’est pas totalement impossible. C’est possible, mais cela demande beaucoup de ressources. Les ressources nécessaires pour mener à bien une telle intervention pourraient être supérieures aux bénéfices à en tirer. 

Attaque à 51% 

Le modèle de sécurité de la blockchain s’appuie fortement sur la règle de la majorité. Cela signifie, en théorie, que si un ou plusieurs individus prenaient le contrôle d’une part majoritaire des ressources d’un réseau (plus de 50 % du taux de hachage minier du réseau), ils seraient en mesure de prendre le contrôle du réseau.  C’est ce que l’on appelle une attaque à 51 %. Dans une telle attaque, les attaquants seraient en mesure d’empêcher les nouvelles transactions d’être confirmées et d’annuler leurs propres transactions, ce qui permettrait de dépenser deux fois. 

Les chances d’une attaque à 51 % sur de grands réseaux comme celui de Bitcoin sont minces mais pas impossibles. Pour les réseaux plus petits avec un taux de hachage plus faible, les choses deviennent un peu plus faciles. Par exemple, en août 2016, Krypton et Shift, deux blockchains basées sur le réseau Etherum, ont subi une attaque de 51 %.

En mai 2018, Bitcoin Gold a subi une attaque de 51 %, qui a conduit les attaquants à dépenser deux fois pendant plusieurs jours avant de finalement voler plus de 18 millions de dollars de Bitcoin Gold. 

Les réseaux de censorship resistance offrent une nouvelle façon améliorée de faire des affaires. Sans une autorité unique qui contrôle tout, les gens ont un moyen de profiter d’une certaine liberté dans leurs transactions quotidiennes.

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